L’ART ET LA MATIÈRE
LES MÉTIERS DE BÂTISSEURS
Architecte
A la fois artiste et technicien, l’architecte conçoit les bâtiments et en pilote la réalisation. Au Moyen Âge, il ne sortait pas d’une école et n’avait aucun diplôme. Il commençait souvent sa carrière comme simple ouvrier avant d’apprendre son métier sur le terrain. L’architecte est ce que l’on appelle le « maître d’oeuvre ».
Charpentiers
Présents sur tous les chantiers, ils réalisent à la fois les engins de levage pour les pierres, les échafaudages, les cintres pour les voûtes, et les charpentes. La construction des charpentes des cathédrales les conduira à développer ce que l’on appelle le « trait de charpente » (technique de tracé géométrique).
Tailleurs de pierres
Tout comme les charpentiers, les tailleurs de pierres se trouvent en haut de l’échelle des métiers du chantier médiéval. Ils ont une grande connaissance de la géométrie et travaillent en lien étroit avec les métiers du bois, grâce auxquels les pierres taillées pourront être élevées et posées.
Maçons
La frontière est parfois floue entre les maçons et les tailleurs de pierres du Moyen Âge. Globalement, le maçon est celui qui pose et assemble les pierres de l’édifice.
Forgerons et taillandiers
De la réalisation des outils à celle des éléments renforçant la maçonnerie, les forgerons sont présents sur toute la durée des travaux. Il est d’ailleurs bien rare que la forge – où l’on venait aussi se réchauffer – soit éteinte sur un chantier ! Il existe plusieurs spécialités en forge. La taillanderie est celle qu’on retrouve principalement sur les chantiers : le taillandier est celui qui forge les outils.
Mortelliers et plâtriers
Tout comme les pierres, les mortiers sont un élément indispensable du chantier. Savant dosage de sable et de chaux, le mortier est utilisé pour la pose des pierres et la réalisation des joints.
Couvreurs
Le couvreur exerce l’un des métiers les plus dangereux du chantier et travaille en lien étroit avec le charpentier. Au Moyen Âge, les toits de cathédrales sont principalement réalisés en tuiles (parfois vernissées) ou en plomb.
Verriers et vitriers
Le métier de verrier est très proche de celui de vitrier. Il ne fabrique pas le verre. Il assemble et pose les panneaux de diverses couleurs, sur lesquels le peintre verrier trace les images de scènes bibliques destinées à émerveiller et instruire les fidèles.
Menuisiers
Le menuisier est celui qui travaille les petites pièces de bois (le bois « menu »). Il réalise les portes, les fenêtres, les parquets et bien entendu les meubles.
Serruriers
Le travail du serrurier est étroitement lié à celui du forgeron, mais aussi du menuisier pour lequel il façonne et assemble des serrures très sophistiquées et richement ornées.
Sculpteurs et peintres
Leur rôle est indispensable au Moyen Âge, car peu de gens savent lire. Ces sont donc les sculptures et peintures qui racontent les Évangiles aux fidèles. Au-delà de leur travail d’ornementation, peintres et sculpteur jouaient un rôle de conteurs. Et leurs métiers étaient d’autant plus liés que la plupart des statues des églises étaient peintes de couleurs vives !
A la fois artiste et technicien, l’architecte conçoit les bâtiments et en pilote la réalisation. Au Moyen Âge, il ne sortait pas d’une école et n’avait aucun diplôme. Il commençait souvent sa carrière comme simple ouvrier avant d’apprendre son métier sur le terrain. L’architecte est ce que l’on appelle le « maître d’oeuvre ».
Charpentiers
Présents sur tous les chantiers, ils réalisent à la fois les engins de levage pour les pierres, les échafaudages, les cintres pour les voûtes, et les charpentes. La construction des charpentes des cathédrales les conduira à développer ce que l’on appelle le « trait de charpente » (technique de tracé géométrique).
Tailleurs de pierres
Tout comme les charpentiers, les tailleurs de pierres se trouvent en haut de l’échelle des métiers du chantier médiéval. Ils ont une grande connaissance de la géométrie et travaillent en lien étroit avec les métiers du bois, grâce auxquels les pierres taillées pourront être élevées et posées.
Maçons
La frontière est parfois floue entre les maçons et les tailleurs de pierres du Moyen Âge. Globalement, le maçon est celui qui pose et assemble les pierres de l’édifice.
Forgerons et taillandiers
De la réalisation des outils à celle des éléments renforçant la maçonnerie, les forgerons sont présents sur toute la durée des travaux. Il est d’ailleurs bien rare que la forge – où l’on venait aussi se réchauffer – soit éteinte sur un chantier ! Il existe plusieurs spécialités en forge. La taillanderie est celle qu’on retrouve principalement sur les chantiers : le taillandier est celui qui forge les outils.
Mortelliers et plâtriers
Tout comme les pierres, les mortiers sont un élément indispensable du chantier. Savant dosage de sable et de chaux, le mortier est utilisé pour la pose des pierres et la réalisation des joints.
Couvreurs
Le couvreur exerce l’un des métiers les plus dangereux du chantier et travaille en lien étroit avec le charpentier. Au Moyen Âge, les toits de cathédrales sont principalement réalisés en tuiles (parfois vernissées) ou en plomb.
Verriers et vitriers
Le métier de verrier est très proche de celui de vitrier. Il ne fabrique pas le verre. Il assemble et pose les panneaux de diverses couleurs, sur lesquels le peintre verrier trace les images de scènes bibliques destinées à émerveiller et instruire les fidèles.
Menuisiers
Le menuisier est celui qui travaille les petites pièces de bois (le bois « menu »). Il réalise les portes, les fenêtres, les parquets et bien entendu les meubles.
Serruriers
Le travail du serrurier est étroitement lié à celui du forgeron, mais aussi du menuisier pour lequel il façonne et assemble des serrures très sophistiquées et richement ornées.
Sculpteurs et peintres
Leur rôle est indispensable au Moyen Âge, car peu de gens savent lire. Ces sont donc les sculptures et peintures qui racontent les Évangiles aux fidèles. Au-delà de leur travail d’ornementation, peintres et sculpteur jouaient un rôle de conteurs. Et leurs métiers étaient d’autant plus liés que la plupart des statues des églises étaient peintes de couleurs vives !
MATÉRIAUX ET CATHÉDRALES
Siècle après siècle, les cathédrales sont sorties de terre grâce à l’imagination d’hommes capables de
transformer les matériaux à leur disposition en joyaux de l’architecture. Des savoir-faire patiemment
transmis et une belle alliance entre la main et l’esprit, toujours à l’oeuvre aujourd’hui.
La pierre
Une évidence qui saute aux yeux : l’omniprésence de la pierre. À Saint-Denis, les bâtisseurs du Moyen Âge ont dû avoir recours à des carrières éloignées de la basilique (Carrières-sur-Seine, Charenton-le- Pont puis le sud de l’Oise). On estime qu’environ 30 000 pierres seront nécessaires à la reconstruction de la tour nord et de la flèche de Saint-Denis, soit plus de 2 000 tonnes ! Carriers, tailleurs de pierre, sculpteurs, graveurs… les métiers de la pierre liés aux constructions ne manquent pas !
Le minerai
Matière première transformée par les ferrons puis les forgerons, le minerai est essentiel aux bâtisseurs de cathédrales. Bien souvent invisible à l’oeil nu, le fer est pourtant présent partout dans les constructions médiévales à travers les tirants ou encore les agrafes entre les pierres. Le fer est aussi la matière qui permet de fournir les outils de tous les corps de métiers. En premier lieu, les tailleurs de pierre disposent d’outils fabriqués sur mesure, en fonction de leur nécessité.
Le bois
Il s’agit là d’un matériau souvent associé au Moyen Âge, quand on pense par exemple aux immenses forêts et aux grands défrichements de cette époque. Et effectivement, le bois sert à la fois de support provisoire pour la construction des voûtes (il est retiré une fois les pierres posées) et de matière première pour la construction des charpentes du toit et, dans le cadre de la flèche, du beffroi qui accueillait les cloches dans la tour.
Le verre
Le sable, transformé en verre, est sans doute l’élément clef de Saint-Denis. La grande place laissée aux vitraux dans cette cathédrale est une petite révolution pour l’époque, puisqu’il s’agit des tout débuts, en France, de ce que l’on nommera plus tard “l’art gothique”. La lumière qui traverse ces mosaïques de verre y prend un sens divin, voulu par l’abbé Suger au XIIe siècle. On imagine sans peine le long et patient travail des maîtres-verriers pour concevoir ces «murs de lumière», bien que ce soit le seul matériau absent de la flèche.
La pierre
Une évidence qui saute aux yeux : l’omniprésence de la pierre. À Saint-Denis, les bâtisseurs du Moyen Âge ont dû avoir recours à des carrières éloignées de la basilique (Carrières-sur-Seine, Charenton-le- Pont puis le sud de l’Oise). On estime qu’environ 30 000 pierres seront nécessaires à la reconstruction de la tour nord et de la flèche de Saint-Denis, soit plus de 2 000 tonnes ! Carriers, tailleurs de pierre, sculpteurs, graveurs… les métiers de la pierre liés aux constructions ne manquent pas !
Le minerai
Matière première transformée par les ferrons puis les forgerons, le minerai est essentiel aux bâtisseurs de cathédrales. Bien souvent invisible à l’oeil nu, le fer est pourtant présent partout dans les constructions médiévales à travers les tirants ou encore les agrafes entre les pierres. Le fer est aussi la matière qui permet de fournir les outils de tous les corps de métiers. En premier lieu, les tailleurs de pierre disposent d’outils fabriqués sur mesure, en fonction de leur nécessité.
Le bois
Il s’agit là d’un matériau souvent associé au Moyen Âge, quand on pense par exemple aux immenses forêts et aux grands défrichements de cette époque. Et effectivement, le bois sert à la fois de support provisoire pour la construction des voûtes (il est retiré une fois les pierres posées) et de matière première pour la construction des charpentes du toit et, dans le cadre de la flèche, du beffroi qui accueillait les cloches dans la tour.
Le verre
Le sable, transformé en verre, est sans doute l’élément clef de Saint-Denis. La grande place laissée aux vitraux dans cette cathédrale est une petite révolution pour l’époque, puisqu’il s’agit des tout débuts, en France, de ce que l’on nommera plus tard “l’art gothique”. La lumière qui traverse ces mosaïques de verre y prend un sens divin, voulu par l’abbé Suger au XIIe siècle. On imagine sans peine le long et patient travail des maîtres-verriers pour concevoir ces «murs de lumière», bien que ce soit le seul matériau absent de la flèche.
ARCHÉOLOGIE
L’unité archéologique de Saint-Denis
Depuis 1982, la ville de Saint-Denis dispose d’une unité archéologique municipale. Plusieurs campagnes de fouilles ont été menées par ses archéologues au cours des quarante dernières années. Elles ont permis de mieux connaître l’histoire de la ville et de la transmettre aux dionysiens grâce aux nombreuses actions mises en place par son service de médiation. Les connaissances et le dynamisme de l’unité archéologique en font un précieux allié de Suivez la Flèche !
Le jardin Pierre de Montreuil
Créé en 1998 à la suite d’une grande campagne de fouilles au nord de la basilique, le jardin Pierre de Montreuil (du nom de l’architecte de la basilique du XIIIe siècle) constitue aujourd’hui encore une réserve archéologique. Pourquoi ? Parce qu’un remblai de terre, qui surélève légèrement le sol au centre du jardin, protège des vestiges archéologiques. Cette zone étant traditionnellement un lieu d’inhumation, il s’agit surtout d’éléments funéraires.
Les vestiges de la flèche
Où sont les pierres de la flèche démontée en 1846 ? La question est légitime… Il reste en réalité assez peu de pierres de la flèche (environ 300) et celles-ci datent presque toutes de la restauration de 1837, réalisée par l’architecte François Debret. Elles sont conservées en partie à l’unité archéologique et en partie dans les jardins de la basilique. Quelques rares pierres datent d’époques plus anciennes, tel ce pinacle du XIIe siècle que vous pouvez admirer sur les ateliers de Suivez la Flèche (photo).
L’archéologie à Saint-Denis
L’unité archéologique ne s’est pas contentée de fouiller les abords de la basilique. De nombreuses recherches ont permis de mettre en lumière le développement de la ville, de l’époque médiévale à nos jours, et de mieux saisir le quotidien des dionysiens de toutes époques. Pour en savoir plus, consultez leur page et ne manquez pas leurs parcours guidés à travers la ville.
En savoir plus
Depuis 1982, la ville de Saint-Denis dispose d’une unité archéologique municipale. Plusieurs campagnes de fouilles ont été menées par ses archéologues au cours des quarante dernières années. Elles ont permis de mieux connaître l’histoire de la ville et de la transmettre aux dionysiens grâce aux nombreuses actions mises en place par son service de médiation. Les connaissances et le dynamisme de l’unité archéologique en font un précieux allié de Suivez la Flèche !
Le jardin Pierre de Montreuil
Créé en 1998 à la suite d’une grande campagne de fouilles au nord de la basilique, le jardin Pierre de Montreuil (du nom de l’architecte de la basilique du XIIIe siècle) constitue aujourd’hui encore une réserve archéologique. Pourquoi ? Parce qu’un remblai de terre, qui surélève légèrement le sol au centre du jardin, protège des vestiges archéologiques. Cette zone étant traditionnellement un lieu d’inhumation, il s’agit surtout d’éléments funéraires.
Les vestiges de la flèche
Où sont les pierres de la flèche démontée en 1846 ? La question est légitime… Il reste en réalité assez peu de pierres de la flèche (environ 300) et celles-ci datent presque toutes de la restauration de 1837, réalisée par l’architecte François Debret. Elles sont conservées en partie à l’unité archéologique et en partie dans les jardins de la basilique. Quelques rares pierres datent d’époques plus anciennes, tel ce pinacle du XIIe siècle que vous pouvez admirer sur les ateliers de Suivez la Flèche (photo).
L’archéologie à Saint-Denis
L’unité archéologique ne s’est pas contentée de fouiller les abords de la basilique. De nombreuses recherches ont permis de mettre en lumière le développement de la ville, de l’époque médiévale à nos jours, et de mieux saisir le quotidien des dionysiens de toutes époques. Pour en savoir plus, consultez leur page et ne manquez pas leurs parcours guidés à travers la ville.
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